Deuxieme jour de vélo, on a attaqué la montée vers le col de Cristo Rendedor, il est 19h. On se prépare à bivouaquer inconfortablement au bord de la route aux alentours de Rio Blanco, lorsqu’on passe devant une base de l’armée chilienne. A tout hasard, on demande au planton qui garde la barriere si on peut profiter d’un carré de pelouse dans l’enceinte de la base.
Amadoué par nos vélos lourdement chargés, il appelle son supérieur, et le capitaine débarque pour nous accueillir chaleureusement dans sa base : douche chaude, repas consistant à la cantine et lit confortable.
Les militaires sont tres accueillants, même s’ils parlent vite et qu’on a du mal à les suivre. On a notamment l’occasion de passer pas mal de temps avec Christian, l’infirmier jovial et « gordito », comme il le dit lui-même. L’occasion de connaître un peu mieux son pays, et de se rendre compte qu’on partage ici les mêmes craintes sur les changements climatiques et géopolitiques à venir.
Rebelotte
Le lendemain, forts de la recommandation du capitaine Fernando, nous frappons à la porte de la base de Portillo, apres une arrassante montée en lacets jusqu’à 2700m d’altitude. Un coup de fil à la base de Rio Blanco, et de nouveau on nous offre le gîte et le couvert.
Ici c’est plus rustique, c’est une base avancée, et il n’y a qu’un officier et deux jeunes appelés pour la garder. On passe une nouvelle soirée à s’accrocher à leur espagnol mal prononcé, pour en apprendre plus sur le chomâge qui touche le Chili, le tentation du protectionnisme et de la xénophobie, le regret de la sécurité qui régnait sous Pinochet, mais aussi (et c’est un peu contradictoire), l’espoir suscité par ce que fait Chavez au Vénézuela.
Au final, deux soirées completement inatendues et surtout riches en découvertes. Ça tombe bien, c’est exactement ce qu’on est venu chercher ici !
çà fricotte dur avec les bidasses. y’en a qui se sont fait déshériter pour moins que çà dans la famille !!!
bon courage pour la suite.
waou, génial !!! dis donc, çà commence pas trop mal dites moi !!!
bonne continuation… merci pour les photos…
pis j’adore la référence à Renaud.
« la sécurité sous Pinochet.. » :)))) Ils manquent pas d’humour vos bidasses, ça doit être ça le comique troupier!!!
c’est là que ca paye, l’entrainement en conversation avec le colonel gambert !
Les suisse, y sont pas si bêtes avec leur vélo (à dire avec l’accent!): cliquer sur le lien suivant http://www.24heures.ch/actu/suisse/velos-electriques-arrachent-reposent-mollets-2009-03-13
Ah, le vélo électrique, ils n’y sont pas encore tout à fait, ici : http://www.flickr.com/photos/loindesyeux/3360027200/
Une recette pour pédaler contre le vent: utiliser la méthode de l’éventail. cf lien ci-dessous
http://www.zoom42.fr/actu/ACT_detail.asp?strId=29504&strArtTypId=46
Pour cela, il vous faudra soudoyer un capitaine de l’armée chilienne ou argentine, pour qu’il vous prête un bataillon de soldats, que vous équiperez de vélocipèdes. Allez, bon vent!