Il faut dire que Marie, elle, l’avait bien cherché. En même temps, c’était difficile de refuser ce verre de chicha cochabambina offert par les villageois pendant que j’achetais des bananes. Deux gorgées de cette fermentation de maïs et 4 heures de digestion ont suffit à nous faire monter dans un bus, pour couvrir les 200km qui nous séparaient de La Paz.
J’apprends en m’amusant
Remarquez, ça nous a permis de découvrir d’autres facettes de la Bolivie : un petit séjour forcé (en attendant le bus) dans le charmant village de Caracollo, sorte de station service géante pour les routiers qui traversent l’altiplano, au repos dans un coquet alojamiento sans douches ni chasse d’eau… Je plaisante, mais comme ça au moins on aura testé les bus boliviens, qui ont des soutes tellement grandes que j’y ai logé mon vélo debout avec ses sacoches en place !
On aura également pu écouter, avec incrédulité d’abord puis avec intérêt, le représentant d’un magasin naturista de la capitale, qui a pris la parole dans l’allée pour donner des conseils élémentaires d’hygiène : ne pas boire l’eau du robinet, se laver les mains avant de cuisiner, se brosser les dents, etc.
La capitale qui fait les cuisses
La capitale bolivienne s’est développée dans un grand canyon qui se creuse à la lisière nord-est de l’altiplano. On y entre par le haut, par El Alto. Vue imprenable et saisissante sur toute la ville, qui s’écoule de 4000 à 3600 mètre d’altitude : les quartiers populaires en terre rouge sur les hauteurs, les buildings du quartier d’affaires, les places du centre-ville, et le boulevard du prado qui fend sur toute sa hauteur cette nuée de constructions enchevêtrées.
Deux nuits de repos dans un hôtel paceña* ont suffit à remettre Marie d’aplomb. On a alors enchaîné sur une de ses idées pour nous dégourdir les jambes : tenter l’ascension du Huayna Potosi, un sommet de 6000m aux portes de La Paz.
Les salsichas c’est dégueulasse
Le surlendemain, nous voilà donc en train de monter vers le refuge, perché à 5300m d’altitude. On est entraînés, pas de doute là-dessus, mais par-dessus tout on est parfaitement acclimatés. Le mal aigu des montagnes devrait donc nous épargner.
Le mal des montagnes, oui, mais les saucisses du cuistot, non… Dès les premiers lacets du sentier, les salsichas trop grasses servies pour le déjeuner au camp de base se rappellent à mon bon souvenir. Allez, ce n’est qu’un mauvais moment à passer, il n’y a que 600m de dénivelé jusqu’au refuge. Avant de se coucher (à 18h, pour un lever à 1h du matin), une infusion de feuille de coca, et demain il n’y paraîtra plus…
6088m !
Le guide nous réveille à 1h du matin, comme promis. Aucun regret, aucune déception : ça fait 7 heures que j’agonise et frissonne de fièvre dans mon duvet. Je ne pense même plus au sommet, je ne rêve que de notre chambre d’hôtel, d’une douche brûlante et de paracétamol.
Plus que 7h30 à patienter, le temps que Marie se promène tranquillement jusqu’aux 6088m du sommet, en souffrant vaguement du froid et du manque d’oxygène 🙂 A la descente, elle croise les autres cordées, qui toussent, crachent, vomissent, voire s’affalent dans la neige à chaque pose. Il faut dire que la plupart des clients ne sont en Bolivie que depuis deux ou trois jours, autrement dit ils ne sont absolument pas acclimatés.
Je vous épargne le détail des 3 heures de descente titubante pour rejoindre le camp de base (contre 1h en temps normal), avant de rejoindre la voiture salvatrice du retour en ville : la Paz, ses chambres d’hôtel, ses douches brûlantes, ses échoppes de paracétamol…
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* de La Paz
ouh la, j’aurais dû lire ton article avant de t’écrire mon mail, mdrrr
bon j’espère qu’aujourd’hui vous allez bien mieux, parce que tu n’es pas trés « frais » sur la photo…
en tout cas, quand je disais qu’on pensait beaucoup à vous, hier à « Qui veut gagner des millions », j’ai « gagné » grâce à vous… la capitale la plus haute entre 4, dont La Paz….
à bientôt…
bonne route
Oui, juste un peu froid… J’ai juste failli perdre un orteil !
Surtout au sommet, ou on est arrivés alors qu’il faisait encore nuit. On a attendu 20 minutes que le soleil se lève, et que les autres cordées libèrent la voie de descente.
Un grand moment en tout cas de se retrouver sur le toit des Andes.
Et bien bravo à toi Marie et heureux de savoir que tu n’as pas perdu d’orteil en route. Tout ceci me rappelle des souvenir de sommet au Ladakh…
Allez Bises à vous deux!!
Bravo Marie ! tu enchaînes les perfs et tu as une belle longueur d’avance sur Bob ! il a du avoir » les méga boules » une fois que le paracétamol lui a remis les idées en place … en tout cas sur la photo il a momentanément perdu sa gueule d’aventurier !
Bonne continuation à tous les 2 – Bizoux
Oulala Boris, t’as pas l’air du tout dans ton assiette… Tu fais de la peine comme ça !
Bravo Marie pour ce nouveau sommet à ton palmarès.
bisous à vous 2, take care 🙂
Marie, bravo pour ton 6000…+88 T’es la femme la plus haute de la famille!
Pauvre bob, c’est ballot de tomber malade ce jour là!
Aux dernières nouvelles, Boris, il paraît que tu vas beaucoup mieux. Ce ne devait donc être qu’une gueule de bois de plus!!!
Allez, pour te consoler de ne pas avoir pu faire le 6000 m, ton beau-père t’offre un vélo… de bois, biensûr!
http://picasaweb.google.fr/jdenel/AttentionLesVelos?authkey=Gv1sRgCP2v_83j2ryNwwE#5341876685271475426
contente d’apprendre que tu vas mieux Boris , tu fais de la peine sur la photo, on a presque envie de te perfuser ou te rapatrier, ne pas joindre cette photo à un CV pour un éventuel poste de comm chez le concurrent de PTZL, tu en choisiras une autre !
Marie, t’es une grimpeuse (Boris ss doute aussi ms voilà!) déjà à 9 mois tu grimpais sur tout: chaises, canapé, cartons de déménagement, étagères, pour voir le monde d’en haut. Par contre un 6000! Hors ma vigilance!
On lit vos aventures régulièrement comme un livre de voyages. Félicitations Marie pour cette « grimpette » spectaculaire … 6000 M c’est pas rien !
Continuez à profiter au maximum.
Boris, méfie toi des breuvages inconnus 😉
Bizous à tous les deux
Tout simplement bluffant, Marie !
Remets toi bien Boris…
une surprise t’attend sur ta messagerie…
Bravo Marie pour ta réussite et Bravo à toi Boris d’avoir su renoncer, c’est sûrement encore plus dur…
Bisous, bious à tous les deux
coucou
ben dis donc boris on t’a jamais vu ausi blanc!
et marie…. bravo ….t’aimes pas les salsichas toi?
nous on rentre d’un week end aux grandes falaises de seloge tres beau coin daleux pour grimper »entre les points »
grosses bises
delphine
Hihihihihihi,
T’es trop forte Marie ! Ca m’a bien fait marrer de voir la foto du sommet avec la nuit noire paske je me souviens qu’avec Stiff quand on etait arrives au sommet, il faisait grand jour de chez grand jour !!! (o;
Tu vas etre insuivable en rentrant !
En tout cas, bravo !
Biz
Val
et Bob, j’ai oublie de te dire que t’es tres sexy en version linge blanc lave a 90 degres par Skip !!! (o;
Ah non !!!! J’suis con, c’est juste que t’avais deja mis la creme solaire en prevision de la balade ! Bon en mettre autant (pask’il doit y en avoir un paquet la !!!) a 1h du mat, c’est p’tet de la sursecurite, non ?
Bon ok je sors …
J’en ai une autre !
Bob, tu veux pas te teindre la barbouze en rouge et pencher la tete a droite pour la prochaine photo ??? Apres tu pourras aller supporter l’Italie dans les stades de foot sans avoir besoin d’amener ton drapeau !!!
Bon ok elle est nulle aussi celle la …
@Valou: Oh, toi, épargne moi tes sarcasmes ! 😉
La crème solaire, c’est pas de la sur-sécurité : c’est en arrivant au refuge que la photo a été prise…
En fait, pour la petite histoire, c’est surtout de la merde : de la Nivea indice 50, qui ne pénetre jamais. « Nivea, quand t’as pas le choix »…
un petit coucou de moselle…
pour vous dire qu’on suit avec attention vos aventures…
pour dire aussi a marie qu’elle a assuré avec son 6000m!!
et pour dire à boris que c’est une chochotte, une tite indigestion rhooo, pas de quoi fouetter un chat! 😉
parce que pendant ce temps la, ici, moi je flirtais avec la douleur la vraie : j’ai accouché le 28 mai d’un petit Arthur!!
il pesait 3.780kg et mesurait 52cm… comme promis, vous voila au courant a l’autre bout du monde…
en tout cas, on peut dire une chose, ce jour la, ce sont les filles qui ont le plus assuré 😉
bisous à vous et profitez bien de votre periple!!
Félicitations, Katia!